La littérature étiquetée « manipulation mentale » se trouve à foison dans les librairies. Si l’on écarte les manuels de psychologie, cette littérature prend parfois l’aspect de coaching pour lutter contre les techniques des manipulateurs ou pour apprendre ces techniques, l’excuse éthique étant « manipuler pour ne plus être manipulé » ou « manipuler les manipulateurs» .
Ces livres prennent en exemple des situations ponctuelles et individuelles, dans lesquelles il s’agit de renverser le pouvoir : soit arrêter le manipulateur et empêcher son emprise ; soit prendre sa place dominante.
Ce ne sera pas notre point de vue.
Cet ouvrage n’est pas non plus un manuel, ni un essai. Le terme le plus vraisemblable pour le désigner serait « Anti-manuel » .
Nous parlerons de manipulation mentale via trois domaines fortement imbriqués : le commercial, avec ses marques, ses produits, ses magasins et ses techniques de vente ; les médias, tout particulièrement la télévision ; et le travail, à travers le prisme de l’expérience de Milgram, dont l’expérience essentielle introduira cet ouvrage.
Nous sommes tous consommateurs, spectateurs, et travailleurs. Même les chômeurs et les étudiants ne sont considérés qu’en fonction du travail, l’un étant en recherche d’emploi, l’autre en préparation de son emploi.
Ces trois domaines que nous aborderons, tentent de nous influencer, nous orienter, nous convaincre, nous persuader, nous séduire et enfin de nous manipuler afin de nous exploiter : il s’agit là de pomper nos ressources financières (le commercial), nos ressources attentionnelles (les médias) et enfin nos ressources physiques et mentales (le travail). Ce n’est pas une manœuvre qui se fait en un clin d’œil, car nous zappons, nous changeons de marque de produit, nous n’acceptons plus le statut d’esclave. Alors les structures ont rivalisées d’astuces, au fil du temps, pour nous faire dépenser plus que ce dont nous avons besoin, pour nous scotcher devant l’écran plus que de raison, pour nous faire travailler comme des esclaves mais sans qu’on le perçoive ainsi. Notre comportement s’est modelé, transformé à la faveur des structures exploitantes : nous voici formatés.
C’est ce formatage qui sera ici notre finalité d’étude, car il impacte toute la société, empêche l’évolution, bride les comportements et les élans qui pourraient être profitables à l’individu, son entourage et toute la société. Cependant, malgré l’obscurité de thèmes que nous aborderons, nous avons eu le plaisir de constater que le « non » au formatage a déjà bien commencé, que certains individus isolés ou en groupe se sont d’ores et déjà libérés des laisses
mentales des structures exploitantes, dans un domaine ou un autre.
Mais pour comprendre le formatage, il faut d’abord comprendre comment on est influencé puis manipulé, à savoir comment les structures exploitantes se basent sur notre fonctionnement, physique et mental, en percent les failles ou en détournent les objectifs, et s’y infiltrent pour nous guider sur la voie qui les arrangent. Une grande partie de cet ouvrage décortiquera les techniques de persuasion, les processus sur lesquels elles se basent (les fameuses failles qui sont également des atouts dans d’autres contextes). À l’instar des tours de magie dont on connaîtrait les « trucs » , la compréhension des situations de manipulations peut être une bonne prévention contre certaines techniques.
Bien que nous ayons rédigé ces plusieurs centaines de pages sur le sujet, nous ne nous considérons pas à l’abri des influences, des manipulations ou du formatage : au contraire, c’est parce que nous savons pertinemment que nous courrons sans cesse le risque d’être exploité, manipulé et transformé, que nous avons consacré tant de travail bénévole à la question. Se croire au-dessus de ces techniques d’influence, se croire capable de résister à l’autorité serait le meilleur moyen d’être manipulé à souhait. Il n’y a pas d’exception, l’être humain est ainsi fait que ses plus beaux mécanismes de fonctionnement peuvent être utilisés à son encontre. Si intelligent, si cultivé ou si raisonnable soit-il, l’humain peut être poussé à tuer quelqu’un (l’expérience de Milgram). Nul besoin d’être un psychopathe, un sociopathe ou avoir une quelconque pathologie : notre normalité suffit à nous faire obéir à des ordres meurtriers.
Cet ouvrage n’est pas rallié à un parti politique, ni quelconque drapeau ou mouvement. Le seul ralliement est celui avec Hacking social, dont nous sommes également les auteurs. Nous n’avons pas d’autre but que de partager nos recherches avec vous et nous espérons qu’elles puissent vous être utiles. Nous l’espérons accessible à tous, nous espérons qu’il puisse servir au quotidien. Nous ne prétendons pas faire avancer la réflexion ni apporter
quelque chose de nouveau : nous avons simplement trié les informations, les recherches, nous avons tenté de clarifier cet aspect mécanique de la société pour aider à l’action, aider à y voir plus clair.
Cet ouvrage est gratuit et doit le rester. Son contenu est libre d’utilisation, du moment que les sources sont citées et que le contenu n’est pas transformé sans demande.
Dernier détail.
Nous sommes pragmatiques : nous n’avons ici exploré que les horizons les plus proches des individus, des horizons que chacun d’entre nous peut observer, décortiquer puis contrer s’il y a tentative d’exploitation par manipulation mentale. L’action, vous le verrez, peut être extraordinairement simple pour démanteler de puissants formatages. La difficulté réside principalement dans la décision de se défaire de certains formatages, ceux-ci étant aussi moelleux qu’une couette lorsque l’on est épuisé et qu’il fait froid. Mais ce ne sera
pas notre propos, car personne ne peut vous retirer la couette. Celui qui s’octroierait le droit de vous arracher la couette ne vaudrait pas mieux que ceux qui vous ont incités à vous y nicher. Nous fournissons avec cet ouvrage que quelques outils, quelques matériaux permettant d’observer d’une manière différente la couette. Vous êtes libre de les saisir ou non.
Bonne lecture ! »
Ces livres prennent en exemple des situations ponctuelles et individuelles, dans lesquelles il s’agit de renverser le pouvoir : soit arrêter le manipulateur et empêcher son emprise ; soit prendre sa place dominante.
Ce ne sera pas notre point de vue.
Cet ouvrage n’est pas non plus un manuel, ni un essai. Le terme le plus vraisemblable pour le désigner serait « Anti-manuel » .
Nous parlerons de manipulation mentale via trois domaines fortement imbriqués : le commercial, avec ses marques, ses produits, ses magasins et ses techniques de vente ; les médias, tout particulièrement la télévision ; et le travail, à travers le prisme de l’expérience de Milgram, dont l’expérience essentielle introduira cet ouvrage.
Nous sommes tous consommateurs, spectateurs, et travailleurs. Même les chômeurs et les étudiants ne sont considérés qu’en fonction du travail, l’un étant en recherche d’emploi, l’autre en préparation de son emploi.
Ces trois domaines que nous aborderons, tentent de nous influencer, nous orienter, nous convaincre, nous persuader, nous séduire et enfin de nous manipuler afin de nous exploiter : il s’agit là de pomper nos ressources financières (le commercial), nos ressources attentionnelles (les médias) et enfin nos ressources physiques et mentales (le travail). Ce n’est pas une manœuvre qui se fait en un clin d’œil, car nous zappons, nous changeons de marque de produit, nous n’acceptons plus le statut d’esclave. Alors les structures ont rivalisées d’astuces, au fil du temps, pour nous faire dépenser plus que ce dont nous avons besoin, pour nous scotcher devant l’écran plus que de raison, pour nous faire travailler comme des esclaves mais sans qu’on le perçoive ainsi. Notre comportement s’est modelé, transformé à la faveur des structures exploitantes : nous voici formatés.
C’est ce formatage qui sera ici notre finalité d’étude, car il impacte toute la société, empêche l’évolution, bride les comportements et les élans qui pourraient être profitables à l’individu, son entourage et toute la société. Cependant, malgré l’obscurité de thèmes que nous aborderons, nous avons eu le plaisir de constater que le « non » au formatage a déjà bien commencé, que certains individus isolés ou en groupe se sont d’ores et déjà libérés des laisses
mentales des structures exploitantes, dans un domaine ou un autre.
Mais pour comprendre le formatage, il faut d’abord comprendre comment on est influencé puis manipulé, à savoir comment les structures exploitantes se basent sur notre fonctionnement, physique et mental, en percent les failles ou en détournent les objectifs, et s’y infiltrent pour nous guider sur la voie qui les arrangent. Une grande partie de cet ouvrage décortiquera les techniques de persuasion, les processus sur lesquels elles se basent (les fameuses failles qui sont également des atouts dans d’autres contextes). À l’instar des tours de magie dont on connaîtrait les « trucs » , la compréhension des situations de manipulations peut être une bonne prévention contre certaines techniques.
Bien que nous ayons rédigé ces plusieurs centaines de pages sur le sujet, nous ne nous considérons pas à l’abri des influences, des manipulations ou du formatage : au contraire, c’est parce que nous savons pertinemment que nous courrons sans cesse le risque d’être exploité, manipulé et transformé, que nous avons consacré tant de travail bénévole à la question. Se croire au-dessus de ces techniques d’influence, se croire capable de résister à l’autorité serait le meilleur moyen d’être manipulé à souhait. Il n’y a pas d’exception, l’être humain est ainsi fait que ses plus beaux mécanismes de fonctionnement peuvent être utilisés à son encontre. Si intelligent, si cultivé ou si raisonnable soit-il, l’humain peut être poussé à tuer quelqu’un (l’expérience de Milgram). Nul besoin d’être un psychopathe, un sociopathe ou avoir une quelconque pathologie : notre normalité suffit à nous faire obéir à des ordres meurtriers.
Cet ouvrage n’est pas rallié à un parti politique, ni quelconque drapeau ou mouvement. Le seul ralliement est celui avec Hacking social, dont nous sommes également les auteurs. Nous n’avons pas d’autre but que de partager nos recherches avec vous et nous espérons qu’elles puissent vous être utiles. Nous l’espérons accessible à tous, nous espérons qu’il puisse servir au quotidien. Nous ne prétendons pas faire avancer la réflexion ni apporter
quelque chose de nouveau : nous avons simplement trié les informations, les recherches, nous avons tenté de clarifier cet aspect mécanique de la société pour aider à l’action, aider à y voir plus clair.
Cet ouvrage est gratuit et doit le rester. Son contenu est libre d’utilisation, du moment que les sources sont citées et que le contenu n’est pas transformé sans demande.
Dernier détail.
Nous sommes pragmatiques : nous n’avons ici exploré que les horizons les plus proches des individus, des horizons que chacun d’entre nous peut observer, décortiquer puis contrer s’il y a tentative d’exploitation par manipulation mentale. L’action, vous le verrez, peut être extraordinairement simple pour démanteler de puissants formatages. La difficulté réside principalement dans la décision de se défaire de certains formatages, ceux-ci étant aussi moelleux qu’une couette lorsque l’on est épuisé et qu’il fait froid. Mais ce ne sera
pas notre propos, car personne ne peut vous retirer la couette. Celui qui s’octroierait le droit de vous arracher la couette ne vaudrait pas mieux que ceux qui vous ont incités à vous y nicher. Nous fournissons avec cet ouvrage que quelques outils, quelques matériaux permettant d’observer d’une manière différente la couette. Vous êtes libre de les saisir ou non.
Bonne lecture ! »
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